Le parfum des cendres de Marie Mangez
Sylvain Bragonard est thanatopracteur. Un métier qui questionne et attire la curiosité d’Alice, une jeune thésarde qui s’intéresse à cette discipline plus qu’étrange. Mais Sylvain est différent des précédents thanatopracteurs qu’elle a rencontré jusqu’alors : il sent la personnalité des gens. Littéralement.
En reniflant les gens, morts comme vivants, il peut décrire le genre de personnes qu’ils sont et ce qu’ils font (ou faisaient) dans leur vie. Mais Sylvain est une énigme : taiseux, bourru, visiblement mal à l’aise avec les vivants, il n’en faut pas plus pour qu’Alice veuille en savoir plus, elle qui est pleine de vie et pétillante.
Se permettant des références à Jean-Baptiste Grenouille du roman « Le Parfum » de Patrick Süskind, l’histoire ici est bien moins glauque. Avec beaucoup de douceur pour ses différents protagonistes, l’autrice nous livre un roman plaisant, plutôt court mais qui nous fait languir d’en savoir plus sur le passé de Sylvain et comment Alice va s’y prendre pour tenter de briser la carapace de silence de notre thanatopracteur. La description des odeurs plaira aux plus connaisseurs en arômes comme aux néophytes en expliquant les notes de tête, de cœur et de fond.
- Laureen